30/08/2024

Pas de syndrome post-olympique pour le Gentleman cambrioleur


Pas de syndrome post-olympique pour le Gentleman cambrioleur

N'allez pas croire que Garou, un des plus grands ambassadeurs du Québec à l'étranger, souffre d'un syndrome post-olympique après sa contre-performance à la cérémonie d'ouverture des Jeux de Vancouver. C'est mal connaître l'artiste authentique et l'homme vrai qu'il est. Le Gentleman cambrioleur continue la route et n'a qu'une intention : aller encore plus haut, plus loin.
 
Même s'il préfère ne pas en reparler, Garou fait ce commentaire sur sa performance à Vancouver : « C'est certain que j'ai déjà mieux chanté. Je me suis accroché dans quelques notes, habité par une trop grande émotion. Mais ce n'est pas vrai, comme ­certains se sont amusés à le dire, que je ne chante pas bien. Au fait, je me suis tellement fait dire le contraire depuis des années que j'ai reçu ces critiques ­comme une belle leçon d'humilité », dit l'artiste en entrevue au Journal à quelques jours de prendre d'assaut la salle Wilfrid-Pelletier de la ­Place des arts, après une absence de six ans sur une ­scène au Québec.
 
Il avait fait alors le Centre Bell. Pourquoi la Place des arts? Tout simplement parce que c'est la salle parfaite pour ce spectacle concept du Gentleman cambrioleur qui dévoilera le Garou crooner habité par son âme de rockeur. Avec Garou, le rockeur n'est jamais trop loin.

« Sur scène, je vis. C'est moi grandeur nature. C'est là où j'ai ma véritable raison d'être. Tout est vrai. Et je dois dire que ce show-là montre toutes les facettes de ­l'artiste que je suis. Mon album Gentleman cambrioleur n'était que le carnet d'invi­tation », dit-il.

Le rockeur crooner
Garou crooner. Il y a quelques années, un certain David Foster lui avait proposé de prendre cette voie. C'était bien avant Michael Bublé. Garou a dit non. Il n'était pas prêt. Et Garou, en homme libre et en artiste décidé, fait les choses lorsqu'il les sent, lorsqu'il peut les toucher vraiment. Il faut que ça le fasse vibrer, car comme il le dit, « je ne fais rien à moitié ».

« À ce moment-là, je voyais cela comme un carcan. »

Il a donc décidé de jouer avec le style ­crooner quand il en a eu pleinement envie.
Son album Gentleman cambrioleur a été son rendez-vous.

« Je sens que cet album et le spectacle qui l'accompagne sont des étapes importantes de ma carrière. C'est ce que j'ai présenté de plus complet. Ce projet m'a fait beaucoup évoluer humainement. Je touche à tous mes univers musicaux. »
 
Bien appuyé par des collaborateurs ­d'expérience, comme Denis Bouchard, Geneviève Dorion-Coupal et Nico Labbé, Garou promet « un show généreux et riche en émotions. Ce sera très ''classe''. J'aurai sept musiciens. Il y a juste des humoristes habituellement qui peuvent se payer ce ­genre de spectacle », lance-t-il en riant.

On le sent fébrile. En même temps, on a l'impression qu'il s'apprête à vivre de belles retrouvailles.

« Comme ma carrière à l'échelle internationale va bien, j'ai honte de ne pas avoir donné autant au Québec au cours des ­dernières années. Mais ici, c'est mon chez-moi. Au Québec, je vis; ailleurs, je travaille. Je me sens comme cela. Les gens ne ­doivent jamais oublier que je suis un ­Québécois de cœur. Mon Québec, c'est ma terre, mes racines et, actuellement, j'ai besoin de me ressourcer », dit Garou le plus sérieusement du monde.

Garou, le conteur
Il ne sait pas vraiment pourquoi, mais il sent qu'avec ce spectacle, il termine un ­chapitre de sa carrière.

« Je ne sais pas trop ce qui se passera après le Gentleman cambrioleur. Tout ce que je sais, c'est que j'ai commencé à ­écrire mes propres chansons. J'ose et j'ai des choses à raconter. Je sens le conteur en moi prendre vie. Je vais me faire confiance. C'est sans doute cela, la matu­rité de ­l'artiste. Ce retour chez nous me donne ­cette assurance. Il faut savoir retourner à ses racines pour grandir. Je suis là au pied de mon arbre et je me nourris », nous dit Garou avec son sourire de petit gars.

Jamais les paroles de la chanson de Jean-Pierre Ferland Toujours plus haut, ­toujours plus loin ont aussi bien défini le Gentleman cambrioleur.