01/09/2024

Garou se lance dans les parfums


 Garou se lance dans les parfums

Garou s'est produit deux soirs à l'Olympia et part sillonner l'Hexagone dans un tour de chant aux accents intimistes. Entre deux dates, nous l'avons rencontré à Paris, où il en a profité pour nous présenter son nouveau « bébé » : un parfum qui porte son nom.

France-Soir Vous voilà de retour chez nous. Le public français vous a-t-il manqué ?
Garou:Je suis sans cesse en train de bouger et, où que je sois, je m'ennuie toujours de quelqu'un. D'un amour, d'un public... C'est difficile d'être éloigné trop longtemps de ceux que l'on aime, mais les retrouvailles n'en sont que plus intenses.

F.-S. Voilà presque quinze ans qu'on vous a découvert. Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
G. Un regard amusé et toujours enthousiaste. Après Notre-Dame, j'ai vécu trois ans au sommet de la popularité sans avoir enregistré d'album personnel. Avouez que c'est un parcours peu banal ! On m'a fait de multiples propositions, bien sûr, mais je n'étais pas pressé ni avide de notoriété. Je suis un homme d'instinct. Il n'y a que lorsque je « sens » les choses que je m'engage.

F.-S. Pourquoi une compilation de reprises pour votre dernier album, Gentleman Cambrioleur ?
G. N'oubliez pas que j'ai commencé dans les bars. Les chansons des autres ont été mon premier répertoire. J'ai tout chanté : du jazz, du rock, de la folk... Ça m'amusait de faire cohabiter ces sons différents sur un même disque. Progressivement, je me plais à dévoiler au public d'autres facettes de ma personnalité artistique.

F.-S. Vous avez pris le parti de chanter moins en force. Pourquoi ?
G. Je ne suis pas insensible aux critiques. J'ai entendu ceux qui étaient agacés par ma façon de chanter et cela m'a amené à me demander si j'avais vraiment besoin de cela pour me faire entendre. J'ai pris beaucoup de plaisir à interpréter avec davantage de nuance. Et à monter ce nouveau spectacle dans une couleur plus intimiste, limite crooner.

F.-S. Qui dit crooner dit charmeur. L'êtes-vous autant qu'on le prétend ?
G. Séduire, c'est un besoin et un jeu, je ne vais pas le nier. Moi, j'aime qu'on m'aime !

F.-S. Vous sortez Come2Me, un parfum que le dossier de presse décrit comme étant « séducteur, animal, sensuel et magnétique »... Comme Garou ?
G. Aujourd'hui je m'aime bien, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Adolescent, j'étais même très mal dans ma peau. Ça n'est qu'avec une guitare dans les mains que j'ai commencé à sentir le regard des filles sur moi. C'est probablement ce qui m'a incité à continuer dans cette voie !

F.-S. Propriétaire d'un restaurant à Montréal, aujourd'hui vous vous lancez dans cette aventure olfactive. Auriez-vous l'âme d'un homme d'affaires ?
G. Je vous l'ai dit, je fonctionne aux coups de cœur. Que ce soit lorsque je chante ou lorsque l'on vient manger une viande cuite sur la braise dans mon auberge, je veux avant tout donner du plaisir et du rêve aux gens. La parfumerie n'a jamais été ma passion, je l'avoue. J'étais même assez infidèle, n'étant pas parvenu à trouver la fragrance qui allait me séduire pour toujours. Je ne suis pas à l'origine de ce projet, mais lorsque j'ai senti les effluves de cet oriental boisé, cela a réveillé le bûcheron qui sommeille en moi ! Ce parfum pour hommes, c'est le mariage réussi d'un grand nez et de mes deux grandes oreilles !

F.-S. Se parfumer, est-ce aussi une façon de séduire ?
G. Si les femmes le font d'abord pour elles-mêmes, nous les hommes, il faut bien le reconnaître, nous parfumons pour qu'une femme nous respire. Avant de donner mon accord, il était impératif que cela plaise à ma mère, à ma fille, Emelie (8 ans), et à ma chérie.